Voilà, ce que cela
donne lorsque Fred Farrugia se fait encercler par une horde de blogueuses, interview pêle-mêle :
Je
me risque à la question « Qui est Fred Farrugia ? » au risque de
heurter les blogueuses beauté chevronnées.
Maquilleur spécialisé
dans le studio mode et beauté depuis 25 ans, père du Juicy Tube de Lancôme.
Comment est née la collaboration avec Dove ?
Dove est venu à moi
et j’étais ravi de cette collaboration car j’y ai vraiment retrouvé tout ce que
je pensais de la beauté. Pour moi, la beauté ne s’inscrit pas spécialement à
travers un beau mannequin mais plutôt de belles femmes. On dit souvent qu’un
très beau mannequin ne fait pas nécessairement une très belle femme. De même,
une très belle femme ne fera pas forcément un très beau mannequin.
Cette collaboration m’a
vraiment permis de ressentir toute
l’énergie d’une femme qu’on ne cherche pas à rendre belle mais que l’on dévoile. Voir leur sourire m’a apporté quelque chose qui fait partie du
partage.
Que
voulez-vous dire aux femmes qui se voient abreuvées d’images de femmes parfaites,
filiformes et accros aux régimes, ces femmes qui souhaitent se sentir mieux dans leur peau ?
Pour ne pas être
complexée, il faut faire exactement le contraire de ce qui nous est proposé. Un
peu comme lorsqu’on était enfant et que les parents nous interdisaient de
faire certaines choses. Il faut contrer les bons conseils pour n'en faire qu’à notre
tête. Ne pas ressembler à une autre, chercher non pas une perfection mais sa
propre perfection, de manière à évoluer. Etre naturelle et toujours SE ressembler.
Pourquoi
n’est-ce pas monnaie courante dans le milieu de la mode, cette valorisation de
soi, du naturel, de la différence ?
Il s’agit de deux
choses différentes. Une campagne de pub par exemple a vocation à faire rêver. Tout
ce qu’elle met en scène n’existe pas. C’est de la science-fiction qui vous emmène
dans un univers complètement fou et imaginaire. C’est d’ailleurs pour cette
raison que je suis favorable à la retouche numérique car même lorsqu’elle
conduit à l’exagération on sait que cela n’existe pas.
Il est donc dangereux
de s’identifier à quelque chose qui n’existe pas. Il est important de faire la
part des choses car les personnes non construites psychologiquement peuvent sombrer
dans des comportements extrêmes et nocifs.
C’est aussi pour cela
que j’apprécie particulièrement les maisons comme Dove qui font la part belle à la
confiance en soi et valorisent l’acceptation de soi tout en utilisant des
subterfuges qui vous amèneront à votre propre top.
Comment
la marque Dove se positionne-t-elle dans cet accès au rêve ?
La marque Dove amène
une autre vision sans oublier le rêve car en voyant toutes ces femmes
différentes et bien dans leur peau, ça donne envie !
C’est une première expérience
que je n’oublierai jamais ; tant de femmes différentes, d’âges différents,
de toutes ethnies, de tous types, longues et élancées, plus rondes et pulpeuses.
Il y a tout de même une chose qui les réunit, c’est le plaisir qu’elles
prennent à se révéler à elle-même.
Quel
est selon vous le cauchemar du maquilleur ?
Tomber sur quelqu’un
qui veut ressembler à une autre. L’astuce c’est de lui prouver qu’elle est
belle telle qu’elle est.
Quel est le rêve du
maquilleur ? Qui rêvez-vous de maquiller ?
Je rêve de maquiller
la femme que je ne connais pas encore car aucune femme connue ne me fait rêver.
Parfois, en regardant la télé je peux tomber sur une fille qui m’inspire comme
par exemple l’actrice alors peu connue de Jeune et Jolie (Ndlr : Marine
Vacth).
Avez-vous
des conseils beauté à prodiguer ?
C’est compliqué car
chaque femme est complètement différente et c’est de généraliser qui mène à la
tromperie. Chacune a besoin de conseils personnalisés.
Quel
est votre produit phare de Dove ?
Je suis fan depuis
toujours du savon à base de crème hydratante. J’adore l’odeur et le toucher
qu’il laisse.
Qu’est-ce
qui vous a poussé à faire ce métier ?
C’est venu à moi.
J’étais artiste de Cabaret quand j’ai connu le maquillage puis petit à petit,
le maquillage a pris le pas sur la scène et encore aujourd’hui, je ne me vois
pas faire autre chose.
Qu’en
est-il de votre gamme ?
Pour le moment, c’est
en stand-by et je ne sais pas si j’aurai l’envie de continuer.
A l’époque de la
création de ma marque j’étais Directeur artistique chez Lancôme où j’avais créé
une collection qui m’avait donné envie de créer une marque. Je suis allé au
bout de ce projet et c’est avec plaisir que je reviens sur les plateaux et retrouve
mes amis photographes, coiffeurs et modèles.
Que
pensez-vous des évolutions conduites pour les peaux mates et foncées ?
Il y a eu un travail
hallucinant car il y a encore 10 ans,
pour trouver un vrai et beau fond teint c’était très compliqué. Aujourd’hui, on
trouve facilement des fonds de teint mais aussi des illuminateurs, des poudres
bronzantes. On a enfin compris que les peaux noires pouvaient être maquillées comme les autres.
Toutefois,
les efforts sur la distribution restent limités ?
En effet, toutefois,
cela est compliqué car les femmes noires ne font pas toujours confiance aux
nouvelles marques. Avec ma marque, j’ai voulu répondre à tous les besoins mais
certaines privilégient souvent des marques comme Black up ou Mac.
Que
pensez-vous des blogs ?
Il y a tout et son
contraire. Il y a des blogs très pointus (ndlr : comme KKISS) où vraiment on sent que la blogueuse
connaît son domaine et apporte un œil supérieur à un œil journalistique, un
œil plus vécu. Et d’autres diront n’importe quoi ou conseilleront des choses qui
pour moi sont rédhibitoires. A titre d'exemple, certaines blogueuses ont parlé de ma marque
en montrant des applications inappropriées puis prétextant que les produits ne
fonctionnaient pas alors que l'utilisation n'était pas correcte.
Merci à Fred Farrugia pour sa disponibilité.
Merci à Fred Farrugia pour sa disponibilité.
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