Hier, je me suis rendue pour la seconde fois au Forum Elle Active, événement organisé par le magazine Elle, réunissant des professionnels de tous les horizons et triés sur le volet afin d’offrir aux femmes les clefs de leur épanouissement personnel et professionnel.
Ainsi, 12 corners étaient mis à
disposition afin notamment de nous permettre d’être plus stratégiques, sereines,
organisées, solidaires, entrepreneuses ou encore indépendantes. Difficile de
relater l’ensemble des nombreux enseignements de cette demi-journée en quelques
lignes. Toutefois, comme je n’ai pas pu vous mettre de côté le Kusmi tea qui coulait
à flots, j’ai glané quelques informations qui peuvent toujours servir notamment sur un sujet qui nous concerne toutes : Comment demander une
augmentation ?
Je n’ai de volonté de restituer mot pour mot,
les « trucs et astuces » livrés par la Responsable RH d’une grande société
d’assurances qui a tenu cette mini-conférence mais voilà en quelques lignes ce
que j’ai retenu :
Déjà un chiffre qui déprime : Dans le secteur privé, en 2014, les
femmes faisaient état d’une rémunération environ ¼ inférieure à celle des hommes. Un écart qui
se creuse davantage avec l’âge.
Les raisons de cet écart ?
Les congés pour maternité qui, en neutralisant une partie du temps de travail, laissent les femmes à la
traîne notamment entre 25 et 30 ans, mais surtout, une raison peut-être sous-estimée : les femmes ont moins tendance à demander une
augmentation.
Pourquoi tant de retenue ?
Il semblerait que nombreuses soient
les convictions et questions qui valsent dans les têtes bien faites des femmes
avant d’aborder ce sujet tabou pour tous. Ci-après, quelques exemples choisis :
- Que va-t-il se passer en cas de refus ?
- Suis-je sûre de moi et de mes arguments ?
- La reconnaissance de mon mérite allant de soi,
je serai nécessairement récompensée (ben oui, bien sûr…) !
- Difficile d’être exigeante en période de crise…
- Difficile d’être exigeante en période de crise…
Bref, le doute (parfois masqué
par des certitudes fragiles) est le principal frein à la requête ultime.
Pour faire sauter ce frein et à
terme faire sauter la banque, il est donc bon de remettre au premier plan un
principe de base : Légalement, tout
travail mérite salaire donc demander une augmentation, ce n’est pas
demander une faveur mais assurer un juste respect de la loi dès lors que la ou
les tâches associée(s) à votre rémunération se voi(en)t modifiée(s) ou
augmentée(s) avec :
- De nouvelles responsabilités. Exemple concret : votre boss débarque le sourire en coin et vous dit : « Salut Martine, lorsque JP était malade, j’ai pu constater avec émerveillement que tu gérais parfaitement le suivi Clients. Tu avais tellement l’air d’y prendre plaisir et quels résultats ! Du coup, ça serait sympa que tu continues » ! WARNING : augmentation en vue.
- Une augmentation de votre charge de travail : vous êtes de plus en plus performante et expérimentée, pourtant la répartition heures passées au bureau/heures à la maison tend de plus en plus à s’inverser au bénéfice des heures travaillées. WARNING : augmentation en vue (ou le burn out…).
- Un dépassement des objectifs annuels fixés. Exemple concret : « Bravo Martine, tu as fait exploser les compteurs avec ces 10 contrats signés alors que ton objectif était fixé à 5, on va fêter ça au resto ? ». WARNING : augmentation en vue.
- Des évolutions organisationnelles. Exemple concret : « Martine, je t’annonce que nous avons décidé de réorganiser le service. Pour plus de fluidité, nous allons créer des pôles de compétences en regroupant les personnes intervenant dans le même domaine. Au sein de chaque pôle, un coordonnateur sera chargé de s’assurer de l’application de la politique de la société et sera mon interlocuteur privilégié. Toi qui maîtrises parfaitement la relation clients, tu seras mon interlocutrice pour le pôle commercial car j’ai une totale confiance en toi". WARNING : augmentation en vue.
Les quelques points à travailler avant de
passer en mode warrior :
-
- Choisir un moment privilégié et dédié pour aborder la question (éviter le sous-entendu à la machine à café, pas toujours constructif du genre : « en même temps avec ce que je gagne… », éviter de débarquer dans le bureau de votre manager après avoir appris que Thérèse, qui est toujours persuadée que la léthargie est un pays, a un salaire supérieur au vôtre).
- Votre demande est-elle en accord avec la politique salariale de votre organisation ? (par exemple, les salaires sont-ils régis par un système d’échelons très normé ?).
- Préparer des arguments concrets et très factuels (objectifs dépassés, nouvelles responsabilités, contribution indéniable aux résultats de la société, charge de travail augmentée en assurant par exemple les fonctions auparavant assurées par une autre personne).
- Définir le montant souhaité en ayant une bonne appréhension de son salaire au regard de son âge, son secteur d’activité et la taille de l’entreprise. Pour cela, il convient notamment d’échanger avec ses collègues (oui, oui, il semblerait que nous ayons le droit de parler d’argent, comme dirait l’autre : « ce n’est pas sale »), de consulter les offres d’emplois équivalentes (en particulier lorsque votre société recherche des postes équivalents au vôtre), de se renseigner sur les sites spécialisés qui vous permettent d’évaluer votre salaire tel que : suisjebienpaye.fr.
Et voilà, les
quelques conseils qui nous ont été prodigués (ou du moins ce que j’en ai
retenu). Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite une bonne semaine et bon
courage à tous ces boss qui dès lundi matin auront du pain sur la planche !
Très bon article! Merci pour les conseils et bonne semaine à toi aussi! Les boss qui se préparent ;)
RépondreSupprimerDésolée pour la réponse tardive !! Merci pour le retour positif. J'espère que le boss a tremblé 😊😊
SupprimerTrès intéressants tes conseils :)
RépondreSupprimerMerci Franee Franee, ils t'ont été utiles ?
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