Définition : "Système basé
sur la célébrité de certaines personnes connues du grand public".
Ce que linternaute tente de définir tant bien que mal n'est rien d'autre que l'entrée dans une société "d'élite" parallèle, régie par des règles et des codes qui lui sont propres. Un microcosme organisé en douce dictature au sein de laquelle vous devez donner pour recevoir.
Recevoir la prospérité, l'envie/amour des masses, la connaissance voir la reconnaissance, la gloire.
Recevoir l'ivresse de l'instant, l'éternité, l'illusion de la toute-puissance.
Ou plus modestement recevoir l'adhésion, les félicitations.
Ce que linternaute tente de définir tant bien que mal n'est rien d'autre que l'entrée dans une société "d'élite" parallèle, régie par des règles et des codes qui lui sont propres. Un microcosme organisé en douce dictature au sein de laquelle vous devez donner pour recevoir.
Recevoir la prospérité, l'envie/amour des masses, la connaissance voir la reconnaissance, la gloire.
Recevoir l'ivresse de l'instant, l'éternité, l'illusion de la toute-puissance.
Ou plus modestement recevoir l'adhésion, les félicitations.
Mais cela à un prix : Donner.
Donner son temps, sa vie.
Donner sa personne, son intimité.
Et puis, pour les plus
chanceux...les plus nombreux... donner son intégrité.
Abandonner son exigence.
Alors là,
vous vous dites que cela tourne "donneuse de leçons", ça y est, elle va laisser son esprit divaguer dans ces errements de trentenaire qui boude de plus en plus la vodka-pomme au profit du rosé pamp'. On sent arriver les "le rap, c'était mieux avant" (ben oui !), dès qu'un rappeur vend plus
de 10 000 albums et sort de sa cave pour mixer son flow "c'est un vendu". Que nenni ! Bien au contraire, je n'adhère pas à ces raccourcis empreints de jalousie mal placée. Je vous l'accorde volontiers, bien souvent, ils sont motivés par la déception des aficionados déçus de voir "leur" perle rare, "leur" groupe ou chanteur "underground", celui qui peinait à remplir les bars branchés et devait partager sa loge avec des compères tout aussi inconnus, celui-là même, livré en pâture à la ménagère de plus de 50 ans, à l'ado pré-pubère ou au jeune à mèche des beaux quartiers qui ne peut s'empêcher de finir ses phrases par "wesh". Bref, à ceux qui n'étaient pas là au début, ceux qui ne connaissent pas la genèse.
vous vous dites que cela tourne "donneuse de leçons", ça y est, elle va laisser son esprit divaguer dans ces errements de trentenaire qui boude de plus en plus la vodka-pomme au profit du rosé pamp'. On sent arriver les "le rap, c'était mieux avant" (ben oui !), dès qu'un rappeur vend plus
de 10 000 albums et sort de sa cave pour mixer son flow "c'est un vendu". Que nenni ! Bien au contraire, je n'adhère pas à ces raccourcis empreints de jalousie mal placée. Je vous l'accorde volontiers, bien souvent, ils sont motivés par la déception des aficionados déçus de voir "leur" perle rare, "leur" groupe ou chanteur "underground", celui qui peinait à remplir les bars branchés et devait partager sa loge avec des compères tout aussi inconnus, celui-là même, livré en pâture à la ménagère de plus de 50 ans, à l'ado pré-pubère ou au jeune à mèche des beaux quartiers qui ne peut s'empêcher de finir ses phrases par "wesh". Bref, à ceux qui n'étaient pas là au début, ceux qui ne connaissent pas la genèse.
Haro sur la jalousie sans
fondement, je ne peux que me réjouir de voir l'artiste que j'affectionne
toucher enfin le plus grand nombre. Ne serait-ce pas un juste retour des
choses...l'accès à la lumière pour celui qui est doué de talent.
Au diable l'orgueil d'avoir été
le premier à avoir l'esprit suffisamment affuté pour flairer et reconnaitre ce
talent dès les premières expressions, sans en appeler au consentement grégaire.
La vérité maintenant rétablie,
nous ne pouvons cependant nier la vampirisation dont est régulièrement victime
l'artiste "underground" qui voit s'ouvrir les portes du « Star System ».
La désignation en tant que victime n'est pas anodine car, dans ma grande
magnanimité, je reconnais
la contrainte imposée, le piège qui se referme sur celui qui souhaiterait refuser l'accès au Graal, les tentations bien trop grandes.
la contrainte imposée, le piège qui se referme sur celui qui souhaiterait refuser l'accès au Graal, les tentations bien trop grandes.
Pour illustrer mon propos, je
prendrais l'exemple de Stromae. Le belge choisit l'originalité, celle d'un
physique, d'une histoire mais d'un style aussi, distillé lentement qui parvient
à faire bouger nos pieds, nos hanches tout en bouleversant la tête.
Jusqu'ici tout va bien, une
musicalité qui séduit les férus de tous bords, électro, hip hop, une quête du
mot et du sujet qui fédère les intellos (ceux qui ont du mal à bouger leurs
pieds), un style vestimentaire qui séduit les bobos et une originalité qui met
tout le monde d'accord. Ce dernier point
assure donc la remise des clefs du « Star System ». Bienvenue M. Stromae. Mais maintenant que faire ? Le passage dans Ce soir ou jamais a permis la délivrance du label "qualité" par les médias et les vues sur Youtube de vos différents clips celui du label "universel" par le dieu de la toile. Fort de ces certifications, déjà l'originalité reçoit son premier accroc avec les collaborations musicales qui se profilent. Orelsan, Maitre Gims...tiens donc d'autres récents admis dans le monde du « Star System, bref des amis de promo. Certes, vos premiers amours rapologiques vous donnent une bonne excuse.
Jusque-là rien de dramatique, disons qu'il s'agit d'un hasard générationnel. Mais quelle sera la prochaine étape...(pitié pas de dimanche chez Drucker). Ma crainte est que vous n'ayez guère le choix. Trop content d'être admis sur les bancs prisés du « Star System », on risque de se laisser
porter, accepter les associations soufflées par tout sauf de l'originalité, perdurer dans ce pourquoi on nous connait, tomber amoureux de Tal qui n'hésitera pas crier son amour pour vous à l'internationale. Bref, gageons que Stromae réduira à néant mes prophéties en continuant de
se laisser porter par le vent qui l’a conduit aux portes du « Star System » devant lesquelles il a le choix de décliner l'invitation du geôlier.
assure donc la remise des clefs du « Star System ». Bienvenue M. Stromae. Mais maintenant que faire ? Le passage dans Ce soir ou jamais a permis la délivrance du label "qualité" par les médias et les vues sur Youtube de vos différents clips celui du label "universel" par le dieu de la toile. Fort de ces certifications, déjà l'originalité reçoit son premier accroc avec les collaborations musicales qui se profilent. Orelsan, Maitre Gims...tiens donc d'autres récents admis dans le monde du « Star System, bref des amis de promo. Certes, vos premiers amours rapologiques vous donnent une bonne excuse.
Jusque-là rien de dramatique, disons qu'il s'agit d'un hasard générationnel. Mais quelle sera la prochaine étape...(pitié pas de dimanche chez Drucker). Ma crainte est que vous n'ayez guère le choix. Trop content d'être admis sur les bancs prisés du « Star System », on risque de se laisser
porter, accepter les associations soufflées par tout sauf de l'originalité, perdurer dans ce pourquoi on nous connait, tomber amoureux de Tal qui n'hésitera pas crier son amour pour vous à l'internationale. Bref, gageons que Stromae réduira à néant mes prophéties en continuant de
se laisser porter par le vent qui l’a conduit aux portes du « Star System » devant lesquelles il a le choix de décliner l'invitation du geôlier.
Alors on pense...
