Si l'on m’avait posé la question il y a un voire deux ans auparavant, j’y aurais
surement répondu positivement, mais depuis de l’eau a coulé sous les ponts.
Commençons par le commencement. Il y a 3 ans, j’ai fait la connaissance d’un
petit homme, un individu tout fripé, le plus adorable des petits garçons :
mon fils !
Pendant ma grossesse, il me semblait évident que j’allais
nourrir cet enfant au sein. UNE EVIDENCE !!! Chez moi, on ne se posait pas
la question, une femme DOIT allaiter. Je trouvais ça naturel et …NORMAL.
C’est vrai quoi, il n’y a pas plus naturel que le lait maternel, tout le
monde vous le dira. Le lait maternel est bourré de nutriments et d’anticorps, au
delà de l’aspect « moment tendresse », ce lait est réputé bon pour la santé.
J’ai donc donné le sein à mon enfant, je l’ai pris dans mes bras, son petit
corps chaud contre le mien, ses petites billes qui me regardaient fixement, je
nourrissais mon fils.
« Nous » avons adoré l’allaitement, j’ai nourri
mon fils exclusivement au sein jusqu'à ses 3 mois. Puis, je me suis
rendue compte que j’étais devenue prisonnière de mes « tétées ». Il
faut savoir que le lait maternel est beaucoup plus digeste et qu’on peut le
donner à volonté ! Oui, à VO-LON-TE ! Je ne vous parle pas de mes
nuits entrecoupées et des nombreux endroits insolites où j’ai pu donner le sein…
Puis, il y a eu un autre problème, mon fils a ADORE la
tétée ! J’ai quand même dû reprendre le boulot, on a dû passer par la case
biberon… et mon fils a REFUSE le biberon, j’ai tout essayé, tétine en silicone,
tétine en caoutchouc, toutes les formes possibles et imaginables. J’ai tout essayé, ce petit garçon était
devenu accro au sein. Je vous vois sourire derrière votre écran mais c’est vrai,
il était accro !!!
Ma galère ne faisait que commencer, les mois passèrent, mon
fils fêtait son premier anniversaire sous le soleil de la Tunisie avec tous nos proches, nous
trinquâmes, et mon fils reprit une bonne rasade de lait au sein.
1 an, toujours allaité, bon là je me dis, clairement ça ne
peut pas continuer comme ça. J’en parle donc une énième fois à ma pédiatre, qui
ne m’apporte pas de solution claire.
Voilà où se pose le
problème : il y a tout un tas de bouquins, d’associations, de
professionnels qui peuvent vous aider pour commencer ou continuer l’allaitement,
mais pour le sevrage il n’y a plus personne. Ma pédiatre, avec qui nous avons de
bonnes relations, n’était pas capable de me donner des conseils pour le sevrage.
Une galère je vous dis !
Heureusement il y eut les forums, avec tout et n’importe
quoi…. Puis, il y eut aussi l’anniversaire du bonhomme. On souffle la
deuxième bougie et une autre rasade de lait pour nous….La galère continue !
En clair, j’avais un petit garçon de 2 ans accro au sein,
que je n’arrivais pas à sevrer,
qui se levait une fois par nuit pour manger. Mon corps ne m’appartenait plus,
j’avais un sein beaucoup plus petit que l’autre, ce moment de tendresse était
devenu une corvée, je ne dormais plus assez. Je n’aimais plus ca.
Pour le sevrer j’ai opté pour une solution
RA-DI-CA-LE ! Un séjour chez mamie de quelques jours pour une bonne coupure. Ce
fut dur pour lui, mais il a des tatas
formidables et une mamie en or. J’ai
récupéré un petit homme en forme, qui mangeait. Il réessaya 1 fois, 2 fois sans
grande conviction et puis les céréales au chocolat c’est tellement bon !
Et puis j’ai dormi sans me réveiller pour donner
le sein. C’était génial.
Pour conclure :
Chaque femme doit se sentir libre de choisir la manière dont elle souhaite nourrir son enfant. Je me suis aperçue au fil du temps que je ne m'étais jamais posée la question. Je me répète, c'était évident !
Mais évident de par ma culture, mon éducation ? Était-ce vraiment mon choix, ou celui des matriarches de ma famille ? Bref.
Je pense que je nourrirai à nouveau mes enfants
au sein, mais maintenant je sais ce qui m’attend... Je suis déçue de constater que les professionnels ne peuvent pas toujours aider ces mamans qui n’arrivent pas à sevrer
leur enfant. Je ne m’attendais pas à une telle galère…
Je pense que j’alternerai dès les premiers jours
le biberon et le sein pour ne pas me retrouver à nouveau avec un ou une accro à
la tétée.
Donc voilà les KKISS GIRLS, voici mon expérience
avec l’allaitement, n'hésitez pas à nous faire part de la votre. Je suis curieuse de vous lire et connaitre votre choix.
A bientôt!