Voilà l’heure tant attendue du
nouveau sondage. Lors du premier, notre entourage masculin s’était prêté au jeu
et nous avait révélé sa vision de la femme. Pour ce second sondage, tout aussi
léger, nous voilà touchées par une poussée d’altruisme et nous espérons percer
à jour le mystère de la réussite du premier rendez-vous. Ne changeant pas une
équipe qui délie les langues pour déjouer les méandres de l’esprit, nous avons
maintenu les règles du jeu à savoir : une question, 3 réponses et la spontanéité
comme seul mot d’ordre. Cette fois, nous avons réservé notre question aux
femmes mais les réponses pourraient être utiles à la gente masculine, en lui permettant
notamment de porter un regard critique sur les expériences passées ou à défaut de
se distraire.
Notre panel : Fidèles à nous-mêmes et à nos fortes exigences
de représentativité, nous avons constitué un panel des plus significatifs (un
bijou d’objectivité !). Pour nous aider à accomplir notre dure mission, plusieurs
femmes de 18 à 66 ans ont répondu à notre unique question. Des chieuses, des
rêveuses, des chanteuses, des délicieuses, des bloggeuses, des loveuses, des chômeuses,
des sérieuses, des trotteuses, des bosseuses, des masseuses, des fameuses et
tout un tas de noms en « euses ».
Les conditions : rapidité est sœur de spontanéité. Moins de 2
minutes pour répondre !
La question : Quels sont les 3
comportements/attitudes/éléments rédhibitoires lors d’un premier
rendez-vous ? Le genre de chose qui fait que dès les premières minutes
votre esprit se perd dans des réflexions type « tiens, faut que j’aille
récupérer mes chaussures chez le cordonnier et que je prenne rdv chez le
dentiste » au lieu de s’évader vers le « je me demande où nous irons
pour notre premier week-end…»
En plus de l’objectif
sociologique voire anthropologique de ce sondage, n’ayons pas peur des mots, nous avons pris un certain plaisir à observer les réactions des personnes sondées, qui contrairement
aux hommes interrogés pour le premier sondage (ndlr : sur le sujet, la
femme en 3 mots), ont été beaucoup plus spontanées, presque « trop »
investies. Ainsi, la liste limitée à 3 éléments n’était pas suffisante pour
accueillir leurs…doléances car dans certains cas c’est presque de cela dont il
s’agit. Désolées, Mesdames, nous passons le message mais nous n’assurons pas le service
après-vente. Pour d’autres, la spontanéité a semblé résulter du réveil de
(mauvais) souvenirs aujourd’hui source d’amusement.
Les résultats, nos commentaires et interprétations
Trêve de bavardage et passons au
top 3 des réponses les plus prisées :
1. Prétentieux/égocentrique/ne parle que de
lui : Les femmes sondées sont quasi unanimes face à cette tare
suprême. Le « moi, moi, moi » arrive en tête de liste et souvent
accompagné d’un ton exaspéré. Certains oublieraient donc de s’intéresser à leur
partenaire du premier soir pour tout miser sur l’auto-promo peu payante. Les
mauvaises langues y verront une expression du nombrilisme masculin et les plus
clémentes pourraient y voir un signe de maladresse. Trop parler de soi pour ne
pas affronter le vide ou masquer le stress sans s’imaginer que l’on s’enterre.
2. Style vestimentaire jugé inadapté :
ciblée (les chaussures, par exemple, pour les plus fétichistes d’entre nous) ou
générale, l’appréciation vestimentaire apparaît comme capitale. Contrairement à
la tare n°1, on pourrait s’étonner de ce critère plus…trivial mais
détrompez-vous, cela se tient. A-t-on vraiment envie de s’investir avec
quelqu’un qui ne se donne pas la peine de vouloir se montrer sous son meilleur
jour alors que rien n’est joué. Avouez que cela ne présage pas du meilleur pour
la suite.
2ème
ex-aequo – Grossièreté/Vulgarité/Langage
peu élégant : Est-il vraiment utile d’expliquer en quoi cela n’est pas
très vendeur ?
Encore un
ex-aequo – Le retard au premier
rendez-vous vous sera fatal Messieurs.
3. Absence de galanterie/Impolitesse/Mauvaises
manières : breaking news, les bad boys c’est sympa dans les clips, les
comédies romantiques à l’américaine ou dans Shrek mais dans la vraie vie, cela
vous vaudra un congé définitif.
3ème
ex-aequo – l’hygiène douteuse :
nous vous passons les détails mais les mines écœurées nous parlant de mauvaise
haleine, ongles sales, dents entartrées et odeurs corporelles auraient fait
honneur à un musée des horreurs.
Deux autres
réponses récurrentes ne sont pas parvenues à se hisser dans le top 3 mais se
sont quand même bien défendues :
-
Ne
propose pas de payer l’addition : cette réponse s'inscrit en ode
au classicisme. Classicisme du premier rendez-vous tout d’abord car la question
n’imposait pas de lieu et apparemment, le restaurant ou le bar étaient présents
dans beaucoup d’esprits (pourquoi pas un saut en parachute pour
changer ?). Classicisme des règles du jeu d’autre part. Inutile d’agiter
le spectre de la femme vénale, il ne s’agit pas de cela ici mais plutôt de
règles séculaires (on dit merci quand on reçoit, on met la main devant la
bouche quand on baille et on paie l’addition lors du premier rdv lorsqu’on est
un homme). Pourquoi pas, mais peut-on choisir de briser les « règles »
seulement lorsque cela nous arrange…
-
Le
physique : pour cette réponse, nous nous sommes interrogées sur les
circonstances pouvant entraîner une telle déception : rencontre sur
internet avec le détenteur d’un profil doté d’une photo avantageusement
mensongère (selfie partiel, de loin ou façon studio Harcourt…pourtant il y
avait des indices…), rencontre dans un endroit sombre après consommation de
mojitos, rdv arrangé (espérons que l’entremetteur (euse) assure le SAV).
Voilà pour le
top 3 mais attention, il ne suffit pas d’avoir lu les œuvres de Nadine de Rothschild,
d’être sapé, récuré, disposé à s’intéresser à sa partenaire et entretenir des
relations intimes avec l’horloge parlante pour que l’affaire soit pliée. Il y a
également les détails sournois qui s’ils ne valent pas la disqualification
d’office peuvent vous mettre sur la sellette comme la consultation régulière du
téléphone (dis-le si je t’ennuie ?), l’évocation de l’ex (dis-le si je
suis censée être le lot de consolation…), le manque d’humour (un sage a dit un
jour, femme qui rit…).
Enfin, comme
d’habitude notre « top » réponse, celle qui est suffisamment rare
pour retenir toute notre attention. « Réactionnaire » car
l’expérience prouve que si on parvient à s’accommoder de beaucoup, les
divergences profondes si elles peuvent sommeiller un instant, ne s’apaisent pas
avec la durée !
A bientôt pour
le prochain sondage.
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