Aujourd’hui, j’ai une révélation
à vous faire. Il est temps de faire tomber les masques et de se libérer de ce
poids. Donc "Bonjour, je m’appelle Miss S et…j’aime les films indiens". Oui, oui,
vous avez bien lu, je parle aussi de ces films parfois de 3h dont on devine la
fin au bout de 15 minutes environ et dans lesquels la moindre nouvelle ou le
moindre drame ne valent pas le coup d’être exprimés sans une chorégraphie
millimétrée et une mise en musique mielleuse mais rythmée. Ainsi mes Karine
Viard, Fabrice Lucchini et Vincent Lindon à moi peuvent également se nommer
Sharuk Khan, Amitabh Bachchan, Aishwarya Rai, Kareena
Kapoor, Kajol, Preity Zinta ou encore Rani Mukherji,
pour ne citer que les plus populaires.
Il s’agit cependant d’un coming out dénué d’appréhension car totalement
assumé pour plusieurs raisons.
Les films indiens, fruits de l’industrie cinématographique la plus puissante du monde demeurent finalement peu connus du grand public qui bien souvent les appréhende uniquement via l’image la plus répandue du fameux film bollywoodien, parent pauvre des comédies romantiques américaines convenues, le folklore, les chorégraphies et les rapports platoniques en plus.
Les films indiens, fruits de l’industrie cinématographique la plus puissante du monde demeurent finalement peu connus du grand public qui bien souvent les appréhende uniquement via l’image la plus répandue du fameux film bollywoodien, parent pauvre des comédies romantiques américaines convenues, le folklore, les chorégraphies et les rapports platoniques en plus.
Dire que cela est complètement faux et tenter de vous faire croire en une
quête spirituelle ou encore jouer la carte de l’intellectualisation, à la
manière de ceux qui se justifiaient de regarder Loft Story en argumentant sur l’intérêt
sociologique du programme, tout cela ne serait pas très honnête. Pour ma part,
regarder un film bollywoodien par exemple, c’est avant tout répondre à un besoin de détente,
réponse d’autant plus efficace sous la couette en hiver avec une bonne tasse de thé et
quelques muffins cœur chocolat. Les chorégraphies et la bande originale qui peuvent tenir
une place souvent déterminante participent à la sensation d’allégresse portée par ces films. Mais à ces
plaisirs primaires s’ajoute bien souvent une esthétique léchée qui invite au
voyage car être la plus importante production cinématographique
du monde offre des moyens techniques considérables pouvant être utilisés à bon escient dans ce cinéma qui se
perfectionne depuis le XIXème siècle.
Toutefois, le cinéma indien c’est
avant tout l’éveil des sens mais surtout la sublimation des émotions. Les codes
indiens n’étant pas adeptes des contacts physiques trop expressifs, les relations
amoureuses se lient et se délient dans la suggestion, des effleurements, des
non-dits, des souffles qui intensifient le potentiel émotionnel des films sans
passer par des expressions faciles.
Par ailleurs, le cinéma indien qui ne se limite pas aux films bollywoodiens, n’impose
pas nécessairement un passage par la case chorégraphie et chants enflammés
comme le prouve l’excellent The Lunch Box dont je vous ai déjà parlé ici.
L’omniprésence des codes
sociétaux indiens peut même parfois être lue comme un acte de résistance à l’occidentalisation
et à la mondialisation qui si elles n’épargnent pas le cinéma indien, n’hésitant
pas parfois à jouer la carte de la pale copie des comédies romantiques l’américaine à des fins d’exportation, ne parviennent pas à le lisser, celui-ci faisant
toujours la part belle aux us et coutumes nationaux voire régionaux.
Par ailleurs, le cinéma indien se
fait souvent porteur du patrimoine du pays avec des films presque légendaires
comme Devdas que l’on regarde comme un conte ou un Disney. Adapté de nombreuses
fois, ce Roméo et Juliette indien rencontra notamment un succès international dans sa
version avec Sharuk Khan, marquant l’apothéose de cette légende indienne.
Donc, oui, je m’appelle Miss S, j’aime
le cinéma indien (avec toutes les subtilités que supposeraient une phrase comme
« j’aime les films français »), je le vis bien et je vous souhaite,
si ce n’est pas déjà fait pour cause d’a priori, d’en voir au moins un avant de
vous faire une idée définitive.
devdas !! non mais voilà juste le best !! j'en regarde beaucoup !
RépondreSupprimerC'est sûr, un incontournable ;). Il faudrait que je fasse le plein car je manque de nouveautés.
Supprimer