jeudi 12 juin 2014

Que se passe-t-il sous les jupes des filles ?


Vous n’avez pas pu passer outre la promo grands moyens déployée pour le film girly de l’année « Sous les jupes des filles », le dernier film réalisé par l’actrice Audrey Dana aux affiches placardées dans tout Paris et ayant affolé la presse dite « féminine ». Si c’est le cas, vous avez bien de la chance ! Me concernant, ce ne fut pas le cas. J’ai rencontré à maintes reprises chacune des affiches mettant en scène les actrices stars du film ; j’ai lu un article complet sur les motivations, péripéties, secrets de tournage, déboires de la réalisatrice ; j’ai aperçu des comparaisons, qui s'avèreront malheureuses, à l’un de mes films favoris « le Bal des actrices » et surtout j’ai découvert avec joie que Vanessa Paradis était l’une des actrices principales du film.

Tous ces éléments, combinés à l’envie de se faire une toile entre copines pour « se détendre sans se prendre la tête », ont donc tout naturellement conduit à la conclusion suivante : et si on allait voir « Sous les jupes des filles » ?
Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voilà dans la salle obscure lundi soir. Pendant, le film, je grimace au début face à la scène trash d’ouverture, je souris, j’attends, je souris un peu, j’attends, je souris vite fait, j’attends… ah mince, c’est la fin. Dommage, à défaut de grands éclats de rire, j’attendais un peu de consistance, de profondeur, de sarcasmes habiles, de subtilité. Certes, j’ai souri devant les gags faciles, les quelques répliques qui font mouche mais je n’ai pas su saisir la cause ou du moins l’intérêt de la cause défendue dans les interviews. Certes, "les femmes ne sont pas des fleurs" mais encore…
Encore une fois, on nous promet une œuvre qui désacralise la femme, la libère, lui donne les mêmes droits qu’aux hommes et on nous sert de la femme qui s’offre le luxe de la vulgarité et peut s’autoriser l’hygiène douteuse…Pourquoi pas, un peu simpliste et caricatural (pour les femmes, comme pour les hommes d’ailleurs) mais tout cela pour parvenir à quoi ? Une conclusion convenue et finalement peu libératrice (je ne peux en dire plus sans menacer le "suspens" du film…). J’aurais pu pour ce film émettre la même critique que celle dressée pour le best-seller « La femme parfaite est une connasse ».
A cela s’ajoutent, une réalisation bancale avec une succession de saynètes qui à force de vouloir en mettre plein la vue avec sa profusion d’actrices bankables n’approfondit aucune histoire et limite les possibilités de s’attacher aux personnages, un jeu d’actrices « easy money » en mode mon nom suffit à assurer le show. Vaness', même toi qui occupe une place de choix dans mon top artistes, tu m’as laissée tomber en nous jouant une version low cost et encore une fois caricaturale de la Miranda du Diable s’habille en Prada. Tout de même, une mention spéciale à Julie Ferrier dans un rôle peu surprenant mais toujours réussi ainsi qu’à Marina Hands, Audrey Fleurot toujours crédible dans son rôle de feu sous la glace et Géraldine Nakache décidément très douée pour faire flirter le rire avec l’émotion.
Voilà, que vous dire de plus ? Je n’ai pas détesté (si, si je vous assure) mais j’ai trouvé cela décevant. Il ne fallait pas nous vendre du rêve Audrey…

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