Lorsque j’ai fait part du sujet
de mon prochain article à M, il m’a dit : « Je pense que les mecs
vont décrocher mais c’est sûr que c’est intéressant pour les meufs… ». Il est
vrai que j’ai toujours eu à cœur de permettre une lecture du blog ouverte à
tous même si je sais également que les blogs dits « de filles », car
refusant de faire une croix sur les sujets cosmétiques et mode, sont
majoritairement lus par des filles. Aussi, je suis toujours ravie de bichonner nos
lecteurs masculins avec des sujets « unisexes ». Un peu comme le
magazine féminin que votre homme trouve totalement surfait mais qu’il ne manque
jamais de feuilleter « vite-fait » (certes, peut-être pour des
raisons différentes des vôtres type raisons Rihannesques, Kardashianesques,
Beyoncesques ou autres raisons toutes aussi gonflées les unes que les autres). Toutefois,
aujourd’hui, je dois reconnaître que je risque d’avoir grand mal à captiver le lectorat
masculin avec ce sujet mais qu'importe, cette découverte très féminine m’a
tellement interpellée qu’il m’était difficile de passer à côté.
Trêve de suspens, le sujet du
jour est la Cup. Je ne doute pas que certaines blogueuses chevronnées
accueilleront ce sujet avec un certain dédain, me plaignant de ne découvrir
cela que maintenant mais pour les béotiennes ou retardataires comme moi, je
vous propose un petit rattrapage.
Ma rencontre avec la Cup a eu
lieu cet été. A l’occasion d’un repas de famille, une cousine de M me demande si
je connais la Cup. Je passe en revue quelques références dans ma tête (World
Cup ? Cup of Tea ?). Donc ma réponse : non. J’apprendrai plus
tard dans la soirée qu’il s’agit d’un nouveau moyen de protection pour les
menstruations. Il y avait donc les tampons, les serviettes hygiéniques et
maintenant, il y aurait la Cup. Quelques jours plus tard, j’en apprendrai un
peu plus grâce à une autre cousine et utilisatrice convaincue à qui j’ai
demandé, autour d’un feu de cheminée au mois d’août, de m’en dire davantage. Voilà
le fruit de ses lumières :
Le Principe : La Cup, c’est un autre moyen de protection
lors des menstruations. C’est un réceptacle en plastique (ndlr : silicone
chirurgical) en forme de coupe à introduire dans notre corps intime afin de
réceptionner les flux. Elle se conserve toute la journée avant d’être vidée
puis nettoyée en fin de journée avant réutilisation. Elle est disponible en 2
capacités en fonction des spécificités de chacune (abondance des flux, femmes
ayant eu des enfants, femmes âgées de plus ou moins de 30 ans, etc).
La Cup au coin du feu
Avantages : Il ne s’agit
pas d’un produit jetable puisque la Cup peut être réutilisée plusieurs
fois, c’est donc écologique. Elle
est très hygiénique avec possibilité
de la stériliser et très facile d’entretien.
Elle se conserve longtemps. J’ai d’ailleurs une de mes amies qui possède la sienne depuis presque 5 ans. Elle ne nuit pas à la flore (contrairement au tampon) et évite tout problème d’odeur (contrairement
aux serviettes). Par ailleurs, elle est beaucoup
plus économique que les autres
solutions. La mienne m’a couté moins de 15 € y compris frais de port
(Fleurcup). Enfin, elle nous prémunit de
toute fuite.
Inconvénients : L’insertion
et le retrait qui ne sont pas évidents
au début. Il est nécessaire d’avoir un « coup de main » mais après on
s’y fait. Différents sites internet proposent plusieurs méthodes pour la plier
et l’introduire. De plus, contrairement aux tampons, on l’a rarement sur soi
donc parfois, il peut être nécessaire d’avoir recours aux tampons pour les
débarquements inopinés en pleine journée. Enfin, je pense qu’il sera difficile de
passer à la Cup pour les femmes qui ne sont pas à l’aise avec l’utilisation du
tampon. Pour ma part, je continue par exemple d’utiliser des tampons pour les
fins de règles.
Pour une présentation détaillée, drôle
et imagée, voilà une vidéo qui flirte avec le million de vues sur YouTube:
Ce sujet m’a interpellée à plus d’un
titre :
- Comment se fait-il que je découvre cela que maintenant (rassurez-moi, je ne suis pas la seule) ?
- Pourquoi, y a-t-il aussi peu de communication sur un sujet qui concerne plus de la moitié de la population au quotidien. Ce serait un peu comme de découvrir une pilule contraceptive en prise annuelle et de ne le dire à personne (ne me dites pas que cela existe…).
J’ai émis quelques hypothèses :
- L’industrie, le commerce, le marketing sont encore trop dirigés par une population majoritairement masculine qui n’y a pas vu le caractère révolutionnaire que j’y vois.
- Le lobby des tampons et celui des serviettes hygiéniques ne sont pas encore décidés à partager le gâteau. Un peu comme les pétroliers qui ne se pressent pas pour mettre en avant de nouveaux carburants.
Quoiqu’il en soit, encore une
fois, l’été aura été instructif et la Cup m’a suffisamment intriguée pour
mériter un essai.
Voilà, c’est bon les mecs, j’en
ai fini, vous pouvez revenir.
Bises et merci à l'interviewée !
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